Jusqu’à il y a encore près de 10000-12000 ans, les hommes chassaient et cueillaient pour se nourrir, mais petit à petit la terre a été cultivée et les animaux ont été élevés. Tout ceci s’est amélioré au fil des millénaires pour arriver vers les 16-17ème siècle à une révolution agricole beaucoup plus efficiente.

L’augmentation exponentielle de la population mondiale au 20ème siècle a créé un virage pour répondre à la demande alimentaire, exacerbée par la seconde guerre mondiale. Les progrès mécaniques, la sélection végétale et l’avènement des pesticides ont accrue la productivité (mais pas la qualité).

Dans les années 70, l’élevage industriel fait son apparition dans les domaines de production de viandes, produits laitiers et œufs, les animaux sont ainsi considérés comme des marchandises. De la viande à faible coût, voilà ce que vous propose l’élevage intensif oui mais…

Ce début du 21ème siècle étant marqué par la consommation grandissante de viande et de produits laitiers avec des conséquences catastrophiques dans plusieurs domaines à savoir les ressources céréalières, l’eau, l’énergie, la santé, ainsi que les impacts environnementaux.

 

Approche sanitaire

L’OMS classe la viande industrielle dans le groupe 1 des carcinogènes avec la cigarette, l’amiante et le plutonium. La viande rouge quant à elle est inscrite en classe 2. Voici quelques toxines retrouvées dans la viande : l’hème, certains éléments carcinogènes, divers produits chimiques

La consommation de viande est spécifiquement liée aux cancers du côlon, de la prostate, du sein, du système lymphatique et de l’estomac… La raison est double : les produits d’origine animale contiennent de nombreuses substances pouvant directement augmenter le risque de cancer telles que les graisses et amines hétérocycliques cancérigènes. Le diabète, le cholestérol, les pathologies cardiaques  ne sont pas en reste.

Les viandes (industrielles) vont transmettre les ATB, hormones, stéroïdes contenus dans le fourrage, maïs et autres soja transgéniques très chargés de pesticides PCB (normalement bannis depuis les années 70) mais ces dioxines persistent dans l’environnement. La plupart des récoltes OGM est consommée par le bétail. Parmi les animaux, c’est la vache laitière qui en absorbe le plus.

Le bio n’aide pas à éviter les contaminants (mercure , dioxine, strontium 90) car présents dans tous les champs et dans l’eau.

 

Approche écologique 

            L’élevage intensif a un impact écologique plus important que tous les autres secteurs liés à l’activité humaine (transports, mode de vie … ) oui oui vous avez bien entendu, il se situe sur la première marche du podium.

 

                        Déforestation et espace naturel

           

             Il est la cause principale de la déforestation dans le monde afin de créer de nouvelles terres de pâturage ou de nouvelles terres de cultures (soja, maïs et blé en premier lieu car c’est la base de la nourriture des élevages notamment bovins). Les besoins en céréales sont énormes.

L’élevage d’animaux pour la nourriture est la cause de 91% de la destruction de la forêt amazonienne. L’élevage d’animaux rien que pour la nourriture occupe plus de 45% des terres et est responsable de la destruction de l’habitat naturel et de l’extinction d’espèces.

La principale cause de la disparition des espèces sur notre planète est le pâturage (ou la perte d’habitat naturel) au profil de l’élevage du bétail (et de la surpêche pour les océans).

 

On détruit un demi-hectare de forêt vierge par seconde pour l’exploitation animale (pâturage et cultures des soja (OGM) … pour nourrir ces animaux).

 Chaque jour on estime que près de 100 espèces de plantes, d’animaux et d’insectes disparaissent à cause de la déforestation.

 

                        Pollution atmosphérique

           

              Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage de bétail sont plus importantes que les émissions de toute l’industrie du transport (rapport de 2006 publié par les nations unis : l’émission de méthane lors de la digestion est 86 fois plus destructrice que le dioxyde de carbone des véhicules). On se focalise sur les industries des transports et des énergies à cause de l’impact du dioxyde de carbone sur le climat, mais l’exploitation animale produit 65% du protoxyde d’azote mondial, un gaz près de 300 fois plus dangereux pour le réchauffement que le CO2.

Les émissions de CO2 liées à l’énergie devraient augmenter de 20% d’ici à 2040, mais celles liées à l’agriculture devraient augmenter de 80% d’ici à 2050.

Selon l’institut Worldwatch (2009) en analysant les gaz à effet de serre, deux spécialistes de l’environnement de la banque mondiale ont conclu que l’exploitation animale était responsable à 51% du changement climatique dû à l’humain, en tenant compte des puits de carbone, de la respiration et du méthane.

                        Pollutions de l’eau

               Il faut savoir qu’environ 53000 kilos d’excréments bovins sont produits chaque seconde rien qu’aux E-U. Cette production a créé plus de 500 zones mortes saturées d’azote dans les océans, ce qui fait près de 250 000 mètres carrés de zones dépourvues de vie.

NB : Selon certains scientifiques en rajoutant le problème de la surpêche, il n’y aura plus de poissons dans les océans d’ici 2050. La pêche au filet tue 5 fois plus de poissons (espèces non ciblées (dauphins, baleines, tortues, requins…) que ceux récupérés pour la vente.

La pêche durable n’existe pas ! Cela a été inventé pour nous déculpabiliser.

Préférer donc des pêches locales, raisonnables et plutôt des petits poissons.

 

                        Consommation d’eau


Si l’on prend l’exemple d’un américain moyen, sa consommation officielle est d’environ 700 litres par jour (oui j’avoue sa consommation sera supérieure à un français moyen 150-200 l/j), en réalité si l’on prend en compte la consommation induite on arrive à plus de 5000 litres. J’ai choisi l’exemple d’un américain car la consommation de viande (industrielle) y est très importante ceci permet de mettre en lumière l’impact de cette dernière sur l’écologie et particulièrement sur la consommation de l’eau. En effet, la moitié de cette consommation induite sera due à la consommation de produits laitiers et de viande. Car les animaux mangent des céréales à forte teneur hydrique.

            Il faut savoir que lorsque vous mangez 100g de bœuf cela équivaut à 2000-2500 litres d’eau à la production, cela équivaut à se doucher pendant environ deux mois (environ 50 fois 50 litres). En faisant attention à toutes les recommandations officielles on peut économiser jusqu’à 150 litres par jour (salle de bain, cuisine, extérieur…)… ce qui permet de voir où se situe réellement le problème et non pas où les institutions veulent nous faire croire qu’il se trouve.

Nous sommes loin des 2500 litres nécessaires pour un seul … hamburger

 

Si l’on prend encore l’exemple des EU :

La consommation d’eau domestique représente 5%, celle de l’exploitation animale 55%.

En effet il faut environ 9500 litres d’eau pour produire 500 grammes de bœufs, les œufs environ 1800 litres, le fromage 3400 litres

 

                        L’élevage non intensif n’est pas en reste, l’élevage durable est impossible.

L’élevage non industriel (nourrie à l’herbe) a une empreinte carbone plus importante que l’intensif (nourrie au grain) car il lui faut plus de temps avant d’atteindre sa majorité donc plus de consommation d’eau, d’émission de méthane, d’excréments…

L’élevage d’animaux pour la nourriture requérait 30% de la consommation mondiale d’eau.

Approche démographique

La surpopulation humaine inquiète.

1 milliard en 1812, 1,5 en 1912, 7 aujourd’hui, mais les animaux de ferme d’élevage inquiètent encore plus (70 milliards).

La population humaine boit à peine 20 milliards de litres d’eau chaque jour et mange 9,5 millions de tonnes de nourriture.

Le milliards et demi de vache boit à lui seul 170 milliards de litres d’eau par jour et mange 62 millions de tonnes de nourriture.

Ce n’est donc pas (uniquement) un problème de surpopulation humaine, mais surtout d’êtres humains mangeant des animaux.

1 milliard d’humains meurent de faim, alors que la moitié des céréales et des légumes cultivés sur terre servent à nourrir les animaux. Aux EU ce serait plutôt 70 ou 80% selon les céréales, 90% des germes de soja.

82% des enfants affamés vivent dans des pays où la nourriture va au bétail qui sera tué et mangé par des gens plus aisés des pays développés. Et oui ce serait cool d’arrêter de se regarder le nombril…

Nous pourrions donc nourrir tous les êtres humains en donnant les céréales des animaux aux hommes.

 

Approche éthique 

           L’éthique est une question fondamentale dans la consommation.
A l’heure où l’élevage industriel s’intensifie, nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce que cela implique sur la souffrance animale avec entre autre une concentration trop importante dans des espaces restreints, des rythmes biologiques non respectés, des modes d’alimentation contre nature, des pratiques mutilantes…

Approche spirituelle

            Le minéral, le végétal, l’animal sont des êtres vivants aussi respectables les uns que les autres. Mais l’espèce animale est celle qui se rapproche le plus de l’homme. Sa structuration en fait un être doué d’une intelligence sachant ce que souffrir signifie. Toutes viandes industrielles comme vu précédemment me semble à bannir de notre assiette en regard des différents procédés de souffrance qu’elle engendre.

Tendre vers le végétarisme me semble être une étape importante dans le développement de  notre conscience. Conscience humaine qui verrait la vie sous un regard harmonieux, compassionnel avec tous les acteurs appartenant à son écosystème. Cela marquerait notre respect envers notre Mère nature et plus spécifiquement envers le monde animal si proche de nous…

 

… chacun son chemin, chacun son rythme

Sources

 

https://www.ciwf.fr/

https://www.fondation-droit-animal.org/nos-combats/animaux-delevage/elevage/

Documentaire what the health

Documentaire cowspiracy